La fin de vie en question
Extrait du Journal du Kremlin-Bicêtre, novembre 2023.
Faut-il faire évoluer la législation sur la fin de vie ? Pour en discuter, nous avons reçu Maguy Palicot, secrétaire générale de l’antenne des Yvelines de l’association JALMALV (Jusqu’A La Mort Accompagner La Vie) et Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé.
Notions clés
Euthanasie
Selon le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), l’euthanasie est un « acte destiné à mettre délibérément fin à la vie d’une personne atteinte d’une manière grave et incurable, à sa demande, afin de faire cesser une situation qu’elle juge insupportable ». Alors que la loi Clayes-Leonetti permet de plonger le malade dans un état de sédation profonde jusqu’à son décès, l’euthanasie consiste à injecter un produit létal au patient, entrainant une mort rapide.
Assistance au suicide
« L’assistance au suicide consiste à donner les moyens à une personne de se suicider elle-même. Dans ce cas, la personne réalise elle-même son suicide en absorbant un produit létal qui lui a été préalablement délibéré », selon la définition du Comité consultatif national d’éthique. A la différence de l’euthanasie, c’est le malade lui-même qui se donne la mort, et non un tiers.
Soins palliatifs
« Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes mais aussi de prendre en compte la souffrance psychique, sociale et spirituelle », selon la définition de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP).